Stéphanie Antolini à Eybens, un chemin tracé vers la thérapie

« Vers l’âge de 2 ans, je suis tombée malade : asthme, eczéma généralisé, puis allergies multiples. À cet âge, je ne pouvais exprimer par les mots les émotions et sensations intenses que je vivais. La seule expression possible était à travers mon corps, mes maladies.

À ma santé précaire s’est ajoutée la séparation de mes parents. Mes premiers souvenirs me conduisent à deux maisons de santé : Beauvezer puis Briançon où je résidais. Près de mes parents, je ne respirais plus, mon unique bouffée d’oxygène était auprès de mes grands-parents paternels que je fréquentais pendant les vacances scolaires.

Vers l’âge de 6 ans, j’ai atterri au domicile maternel où régnait un climat de terreur entre un beau-père violent et malveillant et ma mère qui refusait de voir et d’agir. J’ai été victime de maltraitances  jusqu’à ce que je trouve la force de dire stop aux abus et à la torture psychique.

À 17 ans j’ai été remise aux services sociaux qui m’ont accompagné jusqu’à mes 21 ans. Entre temps j’ai rencontré mon premier mari avec qui j’ai pu terminer mes études de comptabilité et construire une famille, celle que j’avais tant désirée, avec 2 merveilleux enfants.

Cependant ma santé ne s’était pas améliorée. À 31 ans, lors d’un séjour en Italie, j’ai déclaré un violent choc anaphylactique (réaction allergique pouvant entrainer une mort rapide) qui m’a profondément secouée et réveillée.

Je devais regarder mes blessures  d’enfance et de cœur car je sentais que ces mêmes blessures pouvaient me conduire à la mort si je continuais à vouloir les taire.

Plus de 10 ans après, suite à de nombreuses expériences et une volonté sans relâche, je peux affirmer que ma santé s’est considérablement améliorée ; je n’ai presque plus d’eczéma ni d’asthme et mes allergies régressent avec le temps.

Je ne vous cacherai pas que cheminer à l’intérieur de soi n’est pas chose facile. Cependant, c’est en reconnaissant, touchant et en traversant nos douleurs que nous pouvons goûter au salut, à la paix du cœur.

Aujourd’hui, je choisis de regarder chaque situation désagréable comme une opportunité de guérir et de grandir davantage. Je m’émerveille un peu plus chaque jour au divin qui nous habite ; celui qui sait, celui qui nous conduit vers la santé parfaite, le bonheur, la joie et l’harmonie.

Namasté ! ».